C’est
seulement pendant le combat de Corellon Larethian
contre Gruumsh que les plans de la déesse
seront dévoilés. Le premier possédait
une épée, Sahandrian, en laquelle
il avait totalement confiance. Malheureusement, au moment
où il la dégainait pour repousser le second
qui commençait à prendre l’avantage,
il se rendit tout bonnement compte que son action était
impossible car le fourreau qu’avait tissé Araushnee
était emprunt de sortilèges.
Corellon
ne fut pas tué lors de son combat contre Grummsh,
c’est pourquoi Araushnee rejoignit Malar
pour lui demander de tuer le dieu elfique, qui gagna encore
une fois son combat et tua son adversaire. Cette fois, le
charme était rompu et Corellon se rendit
enfin compte qu’il n’avait plus la même
femme à ses côtés. Elle se changea en
femme araignée sous ses yeux. Malgré sa taille
bien plus imposante qu’auparavant, Araushnee
profita de sa forme arachnéenne pour se battre avec
quatre lames, mais le roi des dieux parvint à lui
couper les pattes une à une en refusant une aide
quelconque des dieux qui assistaient à la scène.
Lolth
demanda à son mari de l’achever puisqu’elle
retrouverait tôt ou tard de nouvelles pattes. Celui-ci
ne pouvait oublier ses sentiments et préféra
châtier la déesse - araignée d’un
coup d’épée au sol qui ouvrit un portail
la précipitant dans les Abysses.
L'origine
de la corruption de l'âme de la douce Araushnee
est ignoré de beaucoup, Lilith étant sans
doute à l'origine de sa conversion aux voies maléfiques,
lui suggérant de se retourner contre son époux
qui l'éloignait du pouvoir. Par son entremise Lilith
se vengea de Corellon qui avait repoussé ses avances,
sans que la pauvre Araushnee n'en sue jamais rien...
Par
certains aspects la personnalité de celle qui allait
devenir Lolth la Reine des araignées s'est imprégnée
de celle qui l'a conduite sur la voie de la damnation éternelle.
Elle
est malicieuse dans ses relations avec les autres, froide
et vicieuse dans les combats. Elle peut être douce
et aider ceux qu’elle apprécie, mais elle aime
la mort, la destruction et la torture, les appliquant même
à ses suivants qui lui ont déplu.
Dans
les territoires drows, les meurtres, l’esclavage et
les combats à mort sont des activités considérées
comme normales. La
société drow est une sorte de théocratie
féodale, dirigée par le clergé de Lolth
dont le pouvoir est en partie contrebalancé par de
puissantes maisons nobles, elles-mêmes en proie à
de violentes rivalités. Les villes sont dirigées
par ces maisons nobles. Celles-ci, à chaque génération,
doivent offrir l’une des leurs, une Jalil (femme noble),
à Lolth afin que celle-ci devienne une de ses prêtresses.
Il s'agit d'une société violente et sanguinaire
et il semble que la déesse laisse le chaos gouverner
à loisir dans les murs de ses cités.
Chaos
? Pas tout à fait car Lolth n’admet aucune
guerre de longue durée qui pourrait entraîner
un conflit généralisé entre maisons
nobles. Les attaques doivent être réglées
en un assaut rapide et dévastateur. En cas contraire,
Lolth suscite une nouvelle maison pour détruire celle
qui a déclenché la guerre. De surcroit, son
clergé, en dépit de sa cruauté, a un
rôle de ciment de la société dans son
ensemble.
Autant
Corellon a créé les elfes, autant
Lolth l’a imité en créant leurs doubles
maléfiques, les drows ou elfes noirs. Une race certainement
violente mais aussi intelligente et très portée
sur la réflexion. Un enseignement que la déesse
leur a transmis sans oublier de leur inculquer que leur
objectif était d’abattre les elfes de la surface
(ainsi que toutes autres races qui s’opposent à
eux).
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